Conférence : La Quadrature du Net : 11 ans de défense des Droits et Libertés sur Internet
Depuis 2008 la Quadrature du net défend les libertés fondamentales dans l’environnement numérique. Klorydryk, membre de l’association, a présenté ce matin (jeudi 12 septembre 2019) les combats qu’elle mène pour la protection de la vie privée et des libertés des usagers, devant une salle bien remplie.
Un des combats mené par l’association concerne le règlement européen ePrivacy. Klorydryk a expliqué que ce règlement, qui aurait pu augmenter la protection des libertés, simplifie les règles relatives à la gestion des cookies par exemple, sans le consentement des utilisateurs. Le règlement intervient aussi sur la géolocalisation et le pistage des activités en ligne.
La Quadrature du Net a fait un rappel à la CNIL à ce sujet.
Klorydryk a également expliqué que l’association se mobilise aussi sur la loi française qui impose aux opérateurs téléphoniques et internet, ainsi qu’aux hébergeurs de contenus en ligne, de conserver les données de connexion des utilisateurs pendant 1 an, indiquant que le procédé est illégal au sens du droit européen. L’association demande à ce que ces données ne soient gardées que quelques semaines.
L’association lutte aussi pour que la smart city ne devienne pas la “Cop’city”. Klorydryk donne l’exemple de villes qui mettent en place des outils technologiques comme la reconnaissance faciale, des micros qui se déclenchent lors d’événements (accidents, bagarres…) et d’autres mis en oeuvre pour la sécurité des usagers. Pour la Quadrature du Net c’est une illusion de sécurité technologique. L’association met en garde sur les risques potentiels de l’utilisation de ces procédés et des dérives qui peuvent en découler.
L’association récupère des informations sur ces projets dans les villes pour prévenir les pouvoir publics et les habitants.
“Nous sommes là pour rappeler aux pouvoirs publics et aux citoyens les risques que peuvent causer la technologie” a précisé Klorydryk. Il a aussi rappelé “qu’il faut que cela soit une co-construction avec les usagers”.
À la suite de la présentation, le public a pu assister à un échange riche de questions/réponses.
Les élus présents ont pu donner leur avis sur le sujet et nuancer le propos sur les usages des technologies utilisées pour la sécurité des citoyens.