Conférence : Les grands enjeux des transitions numérique et énergétique

Ines Leonarduzzi est CEO de Digital For The Planet, membre du directoire de l’Institut des Transitions et membre associée de l’Institut National de l’Économie Circulaire. Elle est à l’initiative de la notion d’écologie numérique.
Elle a animé une conférence passionnante, parfois sombre mais réaliste, sur les pollutions causées par nos usages du numérique. Son discours a pour but d’éveiller les consciences sur l’impact écologique du numérique. Pour elle “le numérique est un outil formidable mais il lui faut un cadre”.
Le numérique est énergivore et engendre plusieurs types de pollution qu’Ines Leonarduzzi a décrit durant sa conférence.
– La pollution atmosphérique
– La pollution intellectuelle
– La pollution sociétale
Elle a dressé un tableau des impacts de la production des outils numériques (smartphones, tablettes, playstations…) dans certains coins du monde. Elle a donné plusieurs exemples des impacts sur les populations qui vivent dans ces pays, des impacts sur la nature dans ces pays…
Avec Digital for the Planet elle travaille accompagnée par des chercheurs et ingénieurs pour développer des technologies bas carbone. Ils s’inspirent du biomimétisme. Dans la nature rien ne produit plus qu’il ne reçoit, il doit en être de même pour les outils numériques.
Elle décrit la pollution numérique intellectuelle en parlant du temps important que l’on passe sur les outils numériques. Elle ajoute que nous sommes de plus en plus distrait lorsque nous consommons des informations sur internet et les textes auxquels nous avons accès sont de plus en plus courts.
Elle indique aussi que selon une étude européenne, 85% des gens déclarent qu’ils lisent au moins 30 minutes avant de se coucher. Ce qui altère notre sommeil. Notre consommation d’internet, du numérique doit être raisonnée.
En terme de pollution sociétale elle a évoqué une étude qui a été réalisée sur “les français et françaises face à l’IA”. L’étude a démontré qu’on est très connectés mais que peu de gens savent de quoi on parle réellement. Par exemple, les personnes interrogées sur cette étude ont répondu qu’ils utilisent Siri mais qu’ils n’utilisent pas d’Intelligence Artificielle.
Pour elle il est important d’éduquer et de former les populations à prendre conscience de l’impact environnemental de leurs usages du numérique. Elle intervient dans les écoles pour éveiller les enfants sur l’impact du numérique avec un discours adapté. Elle a lancé un projet pour former des ambassadeurs dans les villages et villes pour éveiller les consciences au sujet de l’écologie numérique. Pour la CEO de Digital for the Planet, il est important de réfléchir à “comment on peut avoir un numérique plus propre et revaloriser les gens qui se sentent dépassés”.
“A quoi bon le progrès si on ne progresse pas” c’est avec cette phrase qu’Ines Leonarduzzi a conclu sa conférence qui amène à réfléchir sur le futur.