Conférence : 2 millions de CA par an, quelle vie de merde !
Son nom ne vous dit peut-être rien et pourtant, vous avez certainement entendu parler de l’entreprise qu’il a créée, Vie de Merde, le célèbre site web regroupant les anecdotes malchanceuses et risibles des internautes. Chef d’entreprise, investisseur dans une dizaine de projets, Président de la communauté French Tech de Charleville-Mézières… Maxime Valette, 31 ans à peine, a déjà un beau parcours derrière lui, et un bel avenir.
Maxime Valette démarre son parcours à 7 ans, grâce à son père, féru d’informatique, qui lui met très tôt un ordinateur entre les mains. Il test, comprend, apprend et dès 10 ans, ce jeune passionné monte sa première entreprise, se cantonnant à la création de sites web et à la vente de noms de domaines. Maxime grandit puis vend son entreprise, à l’approche du baccalauréat, pour se tourner vers de nouveaux projets… et faire naître Vie de Merde, à l’âge de 19 ans. Sans qu’il s’y attende vraiment, le site fait le buzz et connaît un succès fou. 80% de son chiffre d’affaire est réalisé à travers la publicité sur le site, Maxime Valette décide alors d’internaliser la régie pub, et accroît son entreprise. Heureux de cette réussite, il met toutefois en garde son auditoire insistant sur le fait que “le but d’un entrepreneur n’est pas de faire le buzz mais d’être rentable financièrement et pérenne”. Le temps passe et les envies évoluent, Maxime Valette souhaite développer d’autres projets, ce qu’il ne peut pas faire en maintenant VDM actif, une activité très chronophage. Il vend alors VDM à l’âge de 27 ans et se consacre à la création d’une startup studio Net cats, puis à la levée de fonds pour sa société Bêta Séries SAS.
En pleine promotion de son livre “En Ligne” le 14 février dernier, Maxime Valette a livré quelques clés pour entreprendre de la meilleure des façons. Pour lui, il est important d’apprendre à se connaître en tant qu’entrepreneur et ne pas hésiter à s’associer aux bonnes personnes. Organisation, curiosité, sang froid, capacité d’apprentissage,… Sont autant de qualités qu’un entrepreneur doit avoir. Plus quelques compétences d’un autre genre : capacité à bien dormir la nuit, sociabilité accrue, capacité à dire non,… Et bien sûr, des compétences plus techniques : connaissances en comptabilité, RH, …
Maxime Valette conseille aussi et surtout de s’entourer des bonnes personnes, en gardant en mémoire que l’on ne peut pas tout faire soi-même. Pour lui, il est plus facile, plus sain, plus rassurant et plus pérenne de s’associer à des personnes qui possèdent des compétences que nous n’avons pas forcément. Et par “association”, il n’entend pas inévitablement cession de parts, mais plutôt travail conjoint et prestations.
Maxime Valette s’attarde sur l’idée à la naissance de l’entreprise, estimant que si elle ne représente que 5% du succès du projet, elle drive pourtant les 95% restant. Elle n’est donc pas à négliger, et il invite à ce titre les jeunes entrepreneurs à tester leurs idées, en restant curieux, alertes, et en se servant d’outils formidables à la disposition de tous… Comme Facebook, le plus grand incubateur de startup à notre portée.
“Un entrepreneur qui n’a pas connu d’échec n’a pas assez essayé”
À l’époque de Vie de Merde, Maxime Valette et son équipe s’étaient lancés dans la création d’objets dérivés de la marque, et s’ils ont connu des tops (le livre VDM notamment), il y a aussi eu des flops : le clip musical de la marque. Un clip et une mélodie qui n’ont pas du tout convaincu le marché, et que Maxime Valette assume et analyse. Vie de Merde n’avait pas de légitimité quant à entrer sur ce marché et n’avait sûrement pas assez testé l’idée auprès du public. Mais le conférencier rebondit sur cet échec en affirmant qu’il faut savoir échouer, et au-delà de cette idée, il faut surtout poser les conditions de son succès dès le début du projet, mais aussi les conditions de l’échec… Qui est toujours positif, puisqu’on en tire toujours des leçons qui nous amènent plus loin, plus haut, tel un pilote d’avion, moyen de transport aérien largement représenté sur la couverture de son livre. Nous lui souhaitons bon vol pour la suite !